Peut-on apprendre à être optimiste?

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Des études montrent que l’optimisme est une compétence sur laquelle nous pouvons agir. Et des moyens existent pour la développer afin de percevoir notre existence de manière positive.

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Difficile d’être optimiste dans le monde d’aujourd’hui ! Pourtant, on le sent bien, il est parfois nécessaire de dépasser cette propension à ne considérer que ce qui ne va pas. État d’esprit caractérisé par une perception positive de soi, des autres ou de son environnement, l’optimisme est-il réservé aux bonnes natures ? Est-ce quelque chose qui peut s’apprendre ? Réponses du psychologue Joran Farnier, auteur de l’article « Les avantages de l’optimisme » sur le blog La psychologie positive.

OPTIMISME OU PESSIMISME : UNE FAÇON DE VOIR L’AVENIR

Être optimisme ou être pessimisme, cela a à voir avec une façon d’anticiper et de se projeter dans le temps. L’optimisme, c’est « la manère d’anticiper positivement le futur », ou d’imaginer qu’on a la capacité de surmonter les difficultés.

Les personnes anxieuses et dépressives représentent les deux grands types de pessimistes. Les premiers ne peuvent s’empêcher d’imaginer ce qui pourrait se passer dans le pire des cas. Cela peut les empêcher de prendre des initiatives. Quant aux personnes dépressives, elles imaginent « un futur coloré négativement, fade et sans espoir », ce sont ceux qui se disent « à quoi bon ? » ou « peu importe ce que je fais »… Des pensées qui incitent à se couper de ses relations et à ne pas participer à des activités agréables.

L’OPTIMISME EST-IL DANS NOS GÈNES ?

« Des études indiquent qu’il y a déjà une base génétique, biologique à ça, nous dit Joran Farnier, la génétique pourrait expliquer jusqu’à 25% de variance entre le niveau d’optimisme ou de pessimisme. » Mais la génétique n’explique pas tout !

Il y a aussi des facteurs psychologiques et sociologiques : « L’environnement dans lequel on a grandi va influencer notre manière de percevoir le monde, de percevoir le futur. » Et si le rôle des parents ou éducateurs est essentiel, il faut également prendre en compte le contexte dans lequel nous vivons. Grandir pendant la guerre ou en période d’instabilité politique ou économique joue sur notre façon de voir l’avenir.