Vivre nos relations affectives dans une dynamique positive, joyeuse et rayonnante comme la couleur orange nous y invite est ce à quoi nous aspirons tous. Qu’il serait agréable de se sentir pleinement épanouis dans nos relations, de ressentir une sorte d’harmonie et de tranquillité permanente… Comme dans un rêve…
La réalité de notre quotidien est pourtant tout autre. Nos relations sont remplies de paradoxes. En particulier, ces relations que nous avons choisies, avec nos plus proches. Nous pourrions croire qu’elles devraient être à priori les plus faciles, les plus évidentes à vivre. Et pourtant, ce sont justement ces relations qui nous donnent le plus de fil à retordre. Sans doute parce que nous attendons beaucoup de ces relations que nous construisons jour après jour, avec notre conjoint, nos enfants, nos petits-enfants…
Que pouvons-nous penser de cela ? Et surtout que pouvons-nous faire pour prendre soin de ces relations ?
Je m’aperçois chaque jour davantage que je suis bien incapable d’aimer de manière continue et inconditionnelle mes plus proches. En particulier mes enfants, qui viennent très souvent déranger mon programme, mes envies, mon petit « moi » qui souvent voudrait bien être entendu et être grand !
A chaque fois que je reste attachée à lui, à mes projets, à mes idées, à moi-même, alors que les nécessités de l’instant m’indiquent qu’il est temps de sortir de la bulle de mon égo, cela produit un conflit : une tension intérieure, une irritation, une agitation, une colère qui monte, qui monte, jusqu’à gronder… Bref, rien de très agréable et constructif.
Hier, c’était mercredi et les occasions d’être dérangée dans mon petit confort n’ont pas manqué. J’étais en train de préparer une chronique quand une de mes filles est arrivée et m’a sollicitée, un peu plus tôt que prévu. Zut, ce n’était pas le moment. Tension en moi et en elle. 2 options : rester ferme dans mon intention de départ ou différer mon souhait de travailler pour lui proposer une activité commune. Cette fois-ci, j’ai choisi la deuxième option. Le résultat a été immédiat : la paix en moi et entre nous était revenue et nous avons passé un beau moment partagé.
Lâcher notre « moi » est souvent un effort conscient et choisi. Cela nous demande de perdre, de donner. Mais cela en vaut la peine, parce que la paix que cette attitude procure est à la hauteur de notre effort et rayonne au-delà de nous.
Cette semaine, je vous invite à être attentifs à ces petits moments où un choix radical est à faire : rester attacher à moi-même, à ce que je suis en train de faire, à ce que j’ai envie de faire ou oser perdre pour aller à la rencontre de l’autre, de sa demande, de son idée. Je vous laisse observer les mouvements intérieurs que cela produit en vous… En espérant que vous goûterez ainsi à la paix et à la joie partagée.
Je vous souhaite une belle semaine colorée !