Mieux vivre son stress pour une meilleure santé !

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Fatigue, tensions musculaires, agressivité… Le stress affecte notre bien-être physique et mental. Grâce à de nombreuses recherches, on en sait plus aujourd’hui sur les conséquences qu’il a sur notre santé. La liste des maladies que le stress agrave ne cesse en effet de s’allonger. Comment faire face au stress ?

Explications d’Aurélie Gauchet, maître de conférences en psychologie de la santé à l’Université de Grenoble-Alpes, formatrice en gestion du stress.

QU’EST-CE QUE LE STRESS ? 

Les pupilles qui se dilatent, la tension qui augmente, la respiration et le rythme cardiaque qui s’accélèrent, le teint qui devient blême, l’intestin qui fonctionne au ralenti… Autant de signes du stress, qui, parfois, le stress nous incitent à agir, mais qui peuvent aussi nous tétaniser.

« Le stress, avant tout il faut comprendre que c’est une réaction, à la fois physiologique, psychologique, par rapport à ce qui nous environne. » Le stress est donc d’abord lié à notre perception de l’environnement.

POURQUOI ON STRESSE

Notre réaction face au stress dépend aussi des ressources dont on dispose. « On va considérer qu’on se sent stressé, qu’on ressent une tension, à partir du moment où l’on perçoit notre environnement comme débordant nos ressources. »

Sentir que l’on ne contôle pas la situation peut ainsi être source de stress, mais aussi se trouver devant quelque chose d’imprévu ou croire que l’on n’est pas en capcacité de faire face… Il est question ici des « ressources » que l’on a ou que l’on va acquérir. Elles sont liées à notre expérience. « C’est pour ça que le stress généralement diminue avec l’âge. »

LE STRESS, LE MAL DU SIÈCLE

« Même au temps de la préhistoire les hommes étaient stressés », précise Aurélie Gauchet. Mais ce stress était « adaptatif » : une réaction physiologique permet d’avoir par exemple plus d’énergie et de force pour faire face au danger. « Le problème aujourd’hui c’est qu’on n’a pas tellement à faire à des animaux féroces, mais plutôt à du stress social. » Un stress amené à durer, à se « chroniciser » sera « nocif pour notre santé ».