La méditation pour apaiser les relations avec son ado

La méditation de pleine conscience a-t-elle sa place à l’école?
20 octobre 2020

Les adolescents veulent être pris pour des grands mais ont besoin de la sécurité affective de leur foyer. La méditation peut aider les parents à maintenir des liens de qualité avec leur ado.

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« L’adolescence, c’est une aventure pour les adolescents mais aussi pour leurs parents : c’est une aventure commune. » Dans notre société, les adolescents se trouvent exposés à une surabondance d’informations, de stimulations, de choix. Ils font face à des pressions de groupe et aux soucis parfois obsédants de résultats. Dans ce contexte, comment faire grandir la relation entre parents et adolescents ? ll faut une bose dose de courage, de compassion et de confiance : c’est ce que défend la formatrice à la pleine conscience Éline Snel, dans « Proche, mais pas trop » (éd. Les Arènes). Un ouvrage accompagné d’un CD de méditations guidées, signées Béatrice Imbert. Celle-ci est l’invitée d’Anne-Laure Drouard-Chanel.

QU’EST-CE QUE L’ADOLESCENCE ?

On les dit ultra connectés et en même temps tout aussi déconnectés de leur entourage familial ; on les voit en opposition par rapport à l’autorité mais ils savent se montrer très enthousiastes devant certaines propositions des adultes ; ils peuvent être à fleur de peau et vous étonner par leur sagesse… « Finalement les adolescents sont un peu tout et leur contraire ! »

Les neurosciences nous apportent un éclairage passionnant sur cette période de la vie. « Le cerveau de l’adolescent se reconfigure complètement entre 12 et 17, et même jusqu’à 25 ans, explique Béatrice Imbert, dans les connexions neuronales, il y a des choses qui apparaissent et d’autres qui disparaissent. » Une forme d’ébullition physiologique qui vient s’ajouter à des bouleversements physiques et hormonaux.

LA MÉDITATION POUR ENTRETENIR DES LIENS DE QUALITÉ AVEC SON ADO

« On va moins s’intéresser aux événements eux-mêmes qu’à la qualité du lien. » Béatrice Imbert recommande « ne pas essayer d’influencer l’adolescent » ou de lui doire ce qu’il doit faire. « Ce dont ils ont besoin c’est qu’on soit là, avec une présence de qualité. » Elle a cette formule : « eux, ils sont contre nous mais nous, il faut qu’on reste tout contre eux, parce qu’ils en ont vraiment besoin ». C’est donc un ajustement permanent, avec un jeune qui veut devenir une grande personne et qui exprime son besoin d’être indépendant mais aussi son besoin de trouver auprès de ses parents un point d’ancrage.

Pour cela, il y a « un vrai travail à fournir » de la part des parents, surtout en cas de « tempête adolescente ». Béatrice Imbert emprunte à Éline Snel l’image de la « quille de bateau » qui va permettre de « tenir le bateau en équilibre » : cette quille, c’est ce qu’elle appelle « l’attention consciente » que l’on porte à son adolescent. Pour y arriver, on peut s’appuyer sur la méditation de pleine conscience. Une méthode d’autant plus précieuse que l’adolescence de nos enfants vient réveiller chez les parents des souvenirs, parfois douloureux.

« L’adolescence, c’est une aventure pour les adolescents mais aussi pour leurs parents : c’est une aventure commune. » Dans notre société, les adolescents se trouvent exposés à une surabondance d’informations, de stimulations, de choix. Ils font face à des pressions de groupe et aux soucis parfois obsédants de résultats. Dans ce contexte, comment faire grandir la relation entre parents et adolescents ? ll faut une bose dose de courage, de compassion et de confiance : c’est ce que défend la formatrice à la pleine conscience Éline Snel, dans « Proche, mais pas trop » (éd. Les Arènes). Un ouvrage accompagné d’un CD de méditations guidées, signées Béatrice Imbert. Celle-ci est l’invitée d’Anne-Laure Drouard-Chanel.